Nouvelles lignes directrices pour lutter contre l’obésité adulte
Favoriser la mesure de l’indice de masse corporelle (IMC) et ne pas offrir systématiquement un traitement pharmacologique seraient de bonnes façons de lutter contre l’obésité adulte, selon des recommandations émises au niveau canadien.
Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a émis ces lignes directrices dans le Journal de l’Association médicale canadienne. Destinées aux professionnels de la santé, le guide clinique vise à faciliter la prévention et la gestion de l’obésité chez les adultes.
Comme le savent les professionnels de la physiothérapie, l’obésité est un facteur de risque majeur dans le développement d’affections diverses : diabète, cancer, arthrite, lombalgie, etc. Les impacts économiques associés sont considérables, mais surtout, en croissance depuis les dernières décennies. Au Canada, le nombre d’adultes obèses a presque doublé, depuis 1978, passant de 14% à 26%.
Aujourd’hui, deux hommes sur trois (67%) et plus d’une femme sur deux (54%) souffrent d’embonpoint ou d’obésité.
En tant que physiothérapeute ou thérapeute en réadaptation physique, pouvons-nous réellement modifier cette réalité ? Indéniablement, la réponse est positive. Malgré le fait que l’obésité est une affection multi-factorielle et aux origines multiples, l’éducation des patients et la promotion de saines habitudes de vie le fer de lance d’une lutte contre cet enjeu de santé publique.
«Les livres additionnelles s’ajoutent rapidement mais passent souvent inaperçues. »
À preuve, près du deux-tiers des adultes souffrant de troubles de poids avaient un poids santé à l’adolescence. C’est dire que la transition à l’âge adulte est une période propice aux interventions éducatives, puisqu’une fois la majorité atteinte, les patients concernés gagnent de 0.5 à 1.0 kilogrammes à chaque deux ans.
La solution ne réside donc pas dans des interventions d’ampleurs, mais repose plutôt sur une prise en charge ponctuelle, graduelle et dosée. Bouger n’est donc plus plaisant, mais devient essentiel.
« Les livres additionnelles s’ajoutent rapidement mais passent souvent inaperçues, avant que ce ne soit trop tard », affirme Dr. Paula Brauer, chargée du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs.