Centre montérégien de réadaptation : le comité des usagers dénonce les coupes

Au lendemain de l’annonce de coupures de 1,6M$ et de l’abolition de postes au Centre montérégien de réadaptation (CMR), le Comité des usagers de l’institution sonne l’alarme en exprimant ses inquiétudes quant à ces mesures budgétaires.

Comité des usagers

Luce Bérard, membre du Comité des usagers, affirme que les impacts humaines pourraient se faire ressentir très rapidement, de par une prolongation des délais d’attente. L’accessibilité au traitement pourrait s’en trouver amoindrit et certains patients n’auront d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé.

Une dérive qu’appréhende et dénonce le comité des usagers, puisque cela contribuerait à la création d’inéquités en matière de santé. Les résultats mèneraient nécessairement à la création de deux classes de citoyens qui ne pourraient avoir accès à la même qualité de soins, «ceux qui ont les moyens de se payer des assurances et les autres», affirme-t-elle.

Mobilistion à Granby

Le plan de rationalisation du Centre montérégien de réadaptation inclut l’abolition de 35 postes de professionnels de la santé, qu’ils soient physiothérapeutes, ergothérapeutes, neuropsychologues, orthophonistes et autres. Par exemple, les patients de Granby seront affectés par la perte d’un poste de neuropsychologue.

Mme Bérard affirme : «Ils disent que ce n’est pas grave parce que le poste n’avait pas été comblé. Par contre, ça peut avoir des conséquences sur les personnes. Dans le cas de l’évaluation d’un enfant, on aurait besoin de ce complément de diagnostic pour savoir comment se porte son développement.»

Un appel à la Montérégie

Le Comité des usagers aimerait solliciter les appuis du public afin de documenter et rapporter les problématiques vécues par les usagers.

Partout en Montérégie, le comité lance des appels au public. «On interpelle tous ceux qui ont des difficultés à obtenir des services et ceux qui vont dans le privé. Il faut connaître les problèmes pour exprimer les besoins des usagers», affirme Mme Bérard.

Dans une lettre ouverte, Mme Bérard affirme que  « l’ultime solution serait que le ministre de la Santé redresse son sous-financement des centres de réadaptation du Québec. Puisse-t-il très bientôt prendre la décision de combler le manque à gagner venant des agents payeurs en commençant par les centres de réadaptation les plus lésés, dont est le CMR. »

Magazine